Tyson Fury vs Oleksandr Usyk : Ce que les statistiques nous disent
Tyson Fury vs Oleksandr Usyk : Ce que les statistiques nous disent

Tyson Fury vs Oleksandr Usyk : Ce que les statistiques nous disent

Le combat entre Tyson Fury et Oleksandr Usyk pour le championnat du monde poids lourd indiscuté a été confirmé pour le 17 février en Arabie Saoudite.

Fury détient le titre WBC tandis qu’Usyk possède les ceintures IBF, WBA et WBO, le vainqueur devant devenir le premier champion du monde poids lourd indiscuté depuis Lennox Lewis en 1999.

Nous avons analysé les records des deux hommes pour prédire ce qui pourrait se passer lorsqu’ils seront face à face.

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Qui a le meilleur palmarès ?

Bien qu’étant le plus jeune des deux d’environ 19 mois, Fury est le boxeur le plus expérimenté, avec 35 combats à son actif contre 21 pour Usyk.

Les deux combattants sont invaincus mais – tandis qu’Usyk a un record sans tache – le Roi des Gitans a fait match nul lors du premier de ses trois affrontements avec l’ancien champion du monde Deontay Wilder.

Du haut de ses 2,06 m, Fury a un avantage significatif en taille et en allonge sur son homologue ukrainien, qui mesure 1,91 m.

Surnommé ‘Le Chat’, Usyk a surmonté un déficit de taille à plusieurs reprises, notamment dans ses victoires jumelles contre Anthony Joshua qui mesure 1,98 m, mais l’avantage de taille de Fury est deux fois celui de son compatriote britannique.

Quels rounds pourraient être les plus explosifs ?

Nous avons examiné les statistiques de coups depuis début 2018, avec Fury entrant sur le ring 10 fois contre 8 pour Usyk.

Nous avons exclu les victoires de Fury sur Sefer Seferi et Tom Schwarz, qui se sont terminées respectivement en quatre et deux rounds.

Usyk est clairement le combattant le plus actif, ayant atterri en moyenne plus de coups dans tous les rounds sauf un à partir du quatrième. La seule exception est le neuvième round, pendant lequel Fury en moyenne 16 coups contre 15 pour Usyk.

Attendez-vous à un début de combat prudent lorsque ces deux-là se rencontreront, les deux hommes en moyenne ont moins de huit coups réussis dans le premier round.

Il est intéressant d’observer comment les niveaux d’énergie de chaque combattant changent au cours d’un combat.

L’Ukrainien augmente généralement son intensité à mesure que le combat avance, les trois premiers rounds étant ceux où il atterrit le moins de coups tandis que les trois derniers produisent ses coups les plus réussis.

Fury, d’autre part, a tendance à attaquer par vagues, avec une fréquence de coups augmentant par blocs de trois rounds avant de diminuer temporairement.

Fury a-t-il du mal contre les gauchers ?

Usyk était au bord du ring lors de la victoire peu convaincante de Fury contre Francis Ngannou et a été visiblement choqué lorsque le Roi des Gitans a été mis à terre au troisième round.

Ngannou s’est avéré être un adversaire bien plus coriace que prévu pour ses débuts en boxe, l’ancien combattant de l’UFC attribuant en partie son succès aux moments où il passait en position de gaucher.

Dans une interview vidéo publiée sur sa chaîne YouTube personnelle, Ngannou a déclaré : « Une chose qui s’est passée, je suis passé en gaucher.

« La première fois, dès que j’ai changé, il a fait de même. Mais il n’était pas aussi confiant.

« Son jab en gaucher n’était pas efficace du tout. C’était facile pour moi de glisser et de bouger à gauche et d’obtenir cet angle, où il était très exposé. Donc, j’ai réalisé cela et je l’utilisais beaucoup. »

En tant que gaucher lui-même, ces mots sont susceptibles d’encourager Usyk, tout comme le récent bilan de Fury contre des adversaires gauchers.

Depuis son retour sur le ring en 2018, Fury a affronté deux combattants exclusivement gauchers – Otto Wallin et Francis Pianeta.

Malgré ses victoires dans les deux combats aux points, le Roi des Gitans a eu du mal à s’imposer de la même manière qu’il le fait contre les boxeurs orthodoxes.

Les 127 coups atterris sur Fury par Wallin sont les plus nombreux que quiconque ait réussi dans un combat de 12 rounds, tandis que le Britannique n’a réussi que 17 pour cent de ses coups contre Pianeta, son taux de réussite le plus bas depuis 2018.

Que s’est-il passé quand ils ont rencontré Chisora ?

Bien que Fury et Usyk ne se soient jamais affrontés, ils ont tous deux combattu Derek Chisora ces dernières années.

Fury a arrêté son compatriote britannique au 10ᵉ round de leur trilogie en décembre 2022, tandis qu’Usyk a remporté une décision unanime en octobre 2020 – son dernier combat avant de détrôner Anthony Joshua et de devenir champion du monde poids lourd.

En comparant les statistiques de coups de chaque combat, Fury a été plus offensif qu’Usyk contre Chisora.

Alors que l’Ukrainien était heureux d’attaquer derrière son jab, le Roi des Gitans préférait lancer des coups de puissance, la majorité trouvant la cible dans une victoire par KO.

Cependant, Fury a également absorbé plus de punition qu’Usyk, avec Chisora atterrissant 23 pour cent de ses jabs et 38 pour cent de ses coups de puissance.

Pourrions-nous voir la meilleure carte de l’histoire des poids lourds ?

Le combat de Fury contre Usyk pourrait faire partie d’une double affiche sensationnelle avec Joshua et Wilder qui seraient en pourparlers pour se rencontrer la même nuit.

Le promoteur de Joshua, Eddie Hearn, a affirmé qu’un combat avec Wilder était déjà convenu avec AJ évoquant ensuite la perspective alléchante que leur combat précède Fury contre Usyk dans ce qui serait peut-être la meilleure carte de l’histoire de la boxe.

Les quatre combattants sont des champions du monde actuels ou anciens, avec plusieurs combats de titre à leur actif.


Seulement une fois auparavant, nous avons vu une carte similaire dans la division poids lourd, avec quatre champions actuels ou ex-champions sur le même programme.

C’était en novembre 1996, lorsque Evander Holyfield et Mike Tyson étaient en tête d’affiche d’une méga carte au MGM Grand de Las Vegas.

Holyfield, deux fois ancien champion du monde, a battu Tyson et a reconquis la ceinture WBA dans un combat épique qui s’est terminé par un KO au 11ᵉ round.

Leur combat a été précédé par les défenses de titre de Henry Akinwande et Michael Moorer pour les titres WBO et IBF, respectivement.

Tous deux ont réussi cette nuit-là, mais ont perdu leurs ceintures l’année suivante, Akinwande s’inclinant contre Lewis et Moorer contre Holyfiel

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